dimanche 6 juin 2010

Bébé mort oublié dans une voiture : la mère bouleversée remise en liberté

La mère de la fillette de 16 mois morte, oubliée, dans une voiture à Arcueil (Val de Marne) mise en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte en flagrance pour homicide involontaire, a été relâchée. Elle est sortie de sa garde à vue samedi après-midi, totalement bouleversée.

Cette maman de quatre enfants, dont la victime était la dernière née, a expliqué aux policiers qu'elle a eu «un trou noir», et ne se rappelle plus ce qui s'est passé dans la matinée de vendredi.

L'autopsie a révélé que l'enfant était décédé par déshydratation.

D'après les premiers éléments de l'enquête, la mère, qui avait veillé avec son mari toute la nuit de jeudi à vendredi à l'hôpital au chevet d'un autre de leurs enfants, atteint d'une «maladie grave», serait partie de son domicile de Brétigny-sur-Orge (Essonne) au travail en retard au siège social d'Orange à Arcueil. Elle n'a pas déposé la fillette chez la nourrice comme elle le faisait habituellement. Cette dernière aurait tenté de lui téléphoner mais seulement quatre heures après l'heure ou le bébé aurait dû être déposé.

La fillette âgée de 16 mois a été découverte, sans vie, vendredi vers 14 heures, dans une voiture stationnée Cité du Chaperon Vert à Arcueil. Elle y est restée en plein soleil quatre heures avant qu'on ne la remarque. C'est une ado qui a alerté les gardiens de l'immeuble voisin. Pendant que l'un d'entre eux brisait la vitre du véhicule, son collègue a prévenu les sapeurs-pompiers. La maman est arrivée quelques minutes plus tard alors que les secours tentaient de ramener l'enfant à la vie. Des efforts qui sont restés vains.

A l'annonce de cet accident, la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a fait savoir qu'elle allait réunir «dans les plus brefs délais» les constructeurs automobiles et fabricants d'alarme pour voir s'il est possible d'équiper les voitures avec une alarme empêchant de tels drames. L'objectif : «faire le point sur les dispositifs d'alerte qui existent déjà (...) et de déterminer les modalités techniques d'une possible généralisation du recours à ces systèmes».

Entre juin 2007 et août 2009, la Commission de la sécurité des consommateurs a recensé 26 accidents dont 22 en France métropolitaine, 2 en Outre-Mer et 2 en Belgique ayant été à l'origine de 7 décès, précise le communiqué de Mme Morano. «C'est dire l'urgence de disposer d'outils fiables permettant d'éviter le pire», estime le secrétariat d'Etat.

Un enfant de deux ans et demi était mort dans les mêmes conditions le 15 juillet 2008 dans l'Isère. Le père a été condamné à huit mois de prison avec sursis. Une semaine plus tard, une petite fille de deux ans et demi était décédée de déshydratation en Saône-et-Loire. Son père l’avait oubliée dans sa voiture après s’être rendu à son travail.

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