mardi 27 avril 2010

Les agriculteurs veulent prendre Paris en tenaille

La colère monte de plus en plus en France. Ce mardi 27 avril, 10 000 agriculteurs céréaliers doivent manifester aujourd'hui dans Paris pour dénoncer la faiblesse des cours mondiaux, notamment du blé, et la suppression d'aides européennes.

1200 tracteurs, selon la FNSEA, vont entrer dans Paris, et manifester de la place de la Nation à la place de la République, en passant par la Bastille.

Le blocus des tracteurs


1500 engins agricoles envahissent la capitale ce mardi matin, entraînant de fortes perturbations. Les agriculteurs veulent alerter sur la situation critique de leurs exploitations.

Ils viennent de 35 départements et certains étaient déjà en route lundi, à bord de leurs tracteurs. Trois semaines après la visite du chef de l'Etat dans une exploitation de l'Essonne, les céréaliers sont en colère et vont le faire savoir ce mardi aux automobilistes.

Près de 5000 agriculteurs et 1500 tracteurs doivent converger vers la capitale à partir de 7 heures du matin, bloquant les bretelles d'accès des autoroutes (A1, A3, A6, A10 et A13) et le périphérique à la porte de Vincennes. Destination: la place de la Nation, d'où ils repartiront à 10h30 pour rejoindre des manifestants à République, via Bastille. Le cortège reviendra vers 15 heures à Nation, où il se dispersera.

Nicolas Dufour, qui partage une exploitation de 200 hectares dans l'Essonne, acheminera son propre tracteur avec ses collègues de Seine-et-Marne. Président des Jeunes agriculteurs de l'Essonne, il avait rencontré Nicolas Sarkozy début avril. "En ce moment, nous travaillons à perte. Compte tenu des prix agricoles qui s'annoncent pour 2010, on est tout simplement en train de casser les exploitations".

Déjà frappés par la baisse du prix des denrées, les céréaliers subissent la flambée du fuel, des produits phytosanitaires, mais aussi des engrais qui ont doublé en 2009. A cela s'ajoute la redistribution programmée des subventions de la Politique agricole commune, soit une baisse "de 100 euros par hectare" pour les céréaliers. "Il y a un sérieux malaise", conclut l'exploitant, qui compte bien faire passer le message aujourd'hui aux consommateurs parisiens.

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