mercredi 28 avril 2010

La Dame au chapeau perd des troupes

Les Comités miss France ont reçu un ultimatum d’Endemol : ils doivent choisir leur camp, Geneviève de Fontenay ou le producteur.

Si Geneviève de Fontenay a gagné la bataille de l’image, elle est peut-être en train de perdre celle du terrain.
A moins que les guerrières en armures de haute couture n’y laissent leurs plumes en un french cancan fatal. La Dame au chapeau, qui a claqué la porte de Miss France et compte organiser dès cette année une élection concurrente, affirme multiplier les « standing ovations » dans ses galas.


Mais, selon nos informations, quatorze délégations ont déjà déclaré à Endemol qu’elles quitteraient Geneviève pour continuer de participer à l’élection diffusée en décembre sur TF 1 : du Berry-Val de Loire au Pays de Savoie en passant par le Limousin, la Bourgogne, le Rhône-Alpes, la Champagne-Ardenne, la Franche-Comté, l’Orléanais, le Languedoc, le Roussillon, la Réunion, la Guyane, Mayotte… L’Auvergne hésite. La France des rosières, des reines de beauté, a le coeur qui flanche. Déchirée comme par une élection droite-gauche.

Avant le 10 mai

L’ultimatum d’Endemol, révélé par le quotidien « la Dépêche », a fait des dégâts. Avant le 10 mai, les régions doivent choisir leur camp. Les comités qui font sécession n’ont plus le droit de s’intituler miss France. Ils seront rebaptisés « comité national Geneviève de Fontenay », selon cette dernière. Qui voit fondre ses partisans : « Au début, je soutenais Geneviève, dont je partage les valeurs, mais mon choix va basculer de l’autre côté, indique ainsi Jean-Jacques Sabourin, président du comité Berry. Son fils Xavier a repoussé mes demandes de réunion en urgence, il n’est pas prêt. Je me vois mal dire à miss Berry : Tu as une écharpe, mais tu n’auras rien d’autre.
On n’est plus en 1950. Les miss attendent du rêve, des voyages, la télé… » Comme Malika Ménard, miss France 2010, qui voyage de San Francisco à la Nouvelle-Calédonie, où elle vient de couronner la première élue régionale de l’année. De Nouméa, elle préfère sourire de la polémique : « Les gens ont du mal à comprendre. Geneviève ? Je n’ai plus le droit de participer à des galas avec elle, je ne peux la voir que dans un cadre privé : ça me touche, mais ce qui est intéressant, c’est ce qui va se passer après. » Après ? Cet automne, les miss France TF 1 iront se préparer à la soirée de l’élection au Coco Palm, un palace des Maldives. Très loin du « comité national Geneviève de Fontenay », retranché sur sa colline de Saint-Cloud.

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