jeudi 11 mars 2010

Disparition d'Antoine : un numéro vert et un appel à témoin

Un an et demi après la disparition du petit Antoine, à Issoire (Puy-de-dôme), le 11 septembre 2008, l'enquête reste au point mort. Pour la relancer le parquet de Clermont-Ferrand a lancé jeudi un appel à témoins et ouvert un numéro vert. Les juges d'instruction lancent un appel à témoins veulent ainsi «donner une nouvelle impulsion à la collecte de renseignements» et «redynamiser l'enquête», selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat.


Des affiches vont être placardées dans les rues d'Issoire et sa région «essentiellement dans le Puy-de-Dôme», a précisé ce dernier. Elle montrent trois photos d'Antoine datant d'avant le 11 septembre 2008 et appelant à contacter pour tout témoignage le 08 00 80 20 00, un numéro gratuit et anonyme. «Nous pensons que certaines personnes peuvent avoir des informations qu'elles ne jugent pas importantes, mais qui peuvent l'être», a souligné le procureur.

Une cellule d'enquête réduite à 6 gendarmes

«Matériellement parlant, on est presque comme au premier jour», a-t-il déploré. La cellule d'enquête de la gendarmerie a été réduite de 23 enquêteurs à 11, puis à 6. L'enquête a donné lieu à 3.200 actes et 750 auditions.

Anne-Laure Lebert, avocate de la mère d'Antoine Alexandrine Brugerolle, un temps soupçonnée, se dit «satisfaite de cet appel à témoin». «Depuis 18 mois on ne cesse de le demander, j'ai peur que ça n'ait pas l'effet escompté».

Elle craint cependant qu'il «ne soit trop tard», estimant que l'enquête a été centrée uniquement sur sa cliente. «C'est une marche-arrière des enquêteurs, on se dirige tardivement vers de nouvelles voies, c'est clairement un constat d'échec», affirme Me Lebert, pour laquelle il existe «des éléments matériels prouvant qu'Antoine a bien disparu le 11 septembre» comme l'affirme sa mère.

Le 11 septembre 2008, Alexandrine Brugerolle avait signalé la disparition de son fils, âgé de 6 ans, resté dans l'appartement familial alors qu'elle était sortie dîner avec son compagnon. Placée en garde à vue dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour «enlèvement et séquestration» quelques jours plus tard avec son concubin et six autres personnes, la jeune femme avait été relâchée faute de charges suffisantes.

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