Marie-Pauline Valadeau gueret@centrefrance.com «Mes plus grands souvenirs, ce sont ceux de ma jeunesse passée en Creuse. Ils sont bien plus ancrés dans ma mémoire que l'ensemble de ma carrière professionnelle », déclarait hier, Raymond Poulidor, lors de l'inauguration de l'espace sportif de Sainte-Feyre. Ses racines creusoises font partie de son personnage, on peut même dire, de sa légende.
Une légende c'est quelqu'un qui, trente-deux ans après l'arrêt de sa carrière professionnelle, est encore capable de réunir les passionnés. C'est aussi un personnage qui est entré dans la vie de chacun par la grande porte. Ainsi, on ne sera pas étonnés que nombre d'amateurs sont capables d'évoquer avec certitude le jour, l'heure, et l'endroit précis où ils étaient lorsque « Poupou », au sommet du puy de Dôme avait vu s'échapper le maillot jaune au profit de Jacques Anquetil, à seulement 14 secondes près? L'épisode date pourtant du Tour de France 1964. Une légende, enfin, c'est quelqu'un qui est capable de séduire toutes les générations, y compris les plus jeunes. « Pour mon père, Poulidor était le meilleur, même s'il n'a jamais porté le maillot jaune. Moi, j'étais trop jeune pour avoir suivi ses courses à la télévision, mais mon père me montrait souvent des photos sur des livres », confie Raphaël, 28 ans, venu approcher pour la première fois le sportif dont on lui a tant vanté les mérites.
La Montagne
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