mercredi 30 septembre 2009

La tapisserie d'Aubusson inscrite au Patrimoine immatériel de l'Unesco

La tapisserie d'Aubusson, artisanat pluriséculaire du tissage a été inscrite mercredi au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture), lors d'une réunion à Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.

Au cours de cette réunion qui a distingué 76 autres pratiques ou traditions du monde entier, l?art français du tracé de charpente et le Maloya, un chant et une danse de l'Ile de la Réunion, ont été également inscrits.

L'artisanat de la tapisserie d'Aubusson (Creuse) produit des tentures généralement de grande taille destinées à orner des murs, mais aussi des tapis et des pièces de mobilier.

"La tapisserie d?Aubusson s?appuie sur une image de tout style artistique, préparée sur un carton par un peintre cartonnier", explique l'Unesco qui précise que ce "procédé exigeant implique un temps de réalisation et un coût importants".

"Les tapisseries d'Aubusson sont une référence dans le monde entier, au point qu?+Aubusson+ est devenu un nom commun dans certaines langues", relève l'Unesco qui ajoute que cet artisanat fait vivre à Aubusson et à Felletin (Creuse) trois petites entreprises et une dizaine d?artisans lissiers.

L'"art français du tracé de charpente", également distingué, "vise à maîtriser en trois dimensions la conception d?un édifice complexe en bois", note l'Unesco.

"Cet art occupe un rôle central dans le système de valeurs des Compagnons du Tour de France, par exemple", souligne l'organisation. L?enseignement particulier du tracé est actuellement assuré dans plusieurs dizaines de centres de formation, maisons de compagnons et entreprises.

Quant au Maloya, troisième tradition distinguée pour la France, "c'est à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l?île de la Réunion", note l'Unesco.

Il a été créé par les esclaves d?origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s?étendre à toute la population de l?île.

"Jadis dialogue entre un soliste et un choeur accompagné de percussions, le Maloya prend aujourd?hui des formes de plus en plus variées, au niveau des textes comme des instruments (introduction de djembés, synthétiseurs, batterie). "Il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz, et inspire la poésie et le slam", selon l'Unesco.

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