jeudi 23 juillet 2009

et une taxe en plus, écologique semble t'elle !

Le débat sur la taxe carbone est bien lancé

Alors que le rapport du comité d'experts présidé par Michel Rocard doit être remis au gouvernement vendredi, les premières pistes évoquées dans la presse ont suscité de nombreuses réactions mercredi.

Michel Rocard Alors que le comité d'experts sur la taxe carbone, présidé par Michel Rocard, doit remettre officiellement son rapport au gouvernement vendredi, les premières orientations retenues, dévoilées mercredi par Les Echos et par l'ancien Premier ministre, font déjà beaucoup parler.
Du côté du gouvernement, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a ainsi jugé, mercredi 22 juillet, que cette contribution climat énergie devrait "toucher le moins possible au pouvoir d'achat et à la consommation des ménages". "Il faut cibler au plus juste pour ne pas mettre en difficulté l'emploi, ni notre activité économique", a-t-il ajouté à l'occasion de l'émission Questions d'info LCP/France Info/AFP.

"Hold-up fiscal"
La secrétaire d'Etat au Développement durable Valérie Létard a elle appelé à la "prudence" sur l'application de la taxe carbone à l'électricité, "sujet très sensible pour les familles les plus modestes".
L'UFC-Que Choisir a elle dénoncé un "hold-up fiscal sur le mode de la vignette automobile des années 1960-1970", tandis que l'Union française des industries pétrolières (Ufip) a estimé que le projet augmenterait le coût des carburants de 7 à 8 centimes d'euro par litre, soit l'équivalent d'une hausse de 20 dollars du prix du baril de pétrole.
Les Verts ont eux regretté l'exclusion de l'électricité, jugeant que les propositions de Michel Rocard constituaient "un petit pas" mais "manquaient d'ambition". Selon Les Echos, le rapport du comité d'experts plaiderait en effet pour la mise en place au 1er janvier 2010 d'une taxe sur les seules énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) et non sur l'électricité produite à partir des centrales à charbon.
Interviewé sur France Inter mercredi matin, Michel Rocard a lui expliqué que la table ronde n'était pas arrivée à un accord sur l'électricité, mais que lui pensait qu'elle devrait être taxée. Dans son rapport, il se montrerait en revanche mitigé sur l'idée d'un "chèque vert" destiné à redistribuer aux ménages modestes une partie de la taxe: selon lui, cette compensation ne devrait être que "partielle" et "transitoire".

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