samedi 4 juillet 2009

Ehpad des Prades à Guéret : conditions d'hébergement dénoncées

Depuis 5 ans que sa pa- rente est aux Prades, Lorette Di-Francesco a vu les choses se détériorer et dénonce l'état des lieux et des soins sans critiquer les personnels, débordés.

De guerre lasse, Lorette Di-Francesco a écrit.

À la DDASS, la tutelle. À la direction de l'Hôpital de Guéret qui gère l'Établissement d'hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) des Prades, à Guéret dont Lorette est la représentante des familles. À la presse, ensuite. C'est ainsi que la Montagne a découvert son réquisitoire contre l'état de cet établissement qui héberge sa belle-mère de 88 ans depuis 5 ans.
En 2004, Jeanne était devenue trop dépendante (classement GIR 2), et les Prades, Lorette connaissait : elle y travaillait comme infirmière depuis un an. « À l'époque, les Prades étaient municipales. Oh, elles étaient déjà bien vieillottes, mais il y avait plein de personnels. Notamment des emplois jeunes qui venaient tenir compagnie et animer la journée des résidants. On pense que ce n'est pas grand-chose, alors que c'est l'essentiel : avoir du temps pour être avec elles. S'intéresser à elles. Rompre leur isolement ».
Puis l'établissement a été transféré au CH de Guéret. Avec les moyens hospitaliers. Peu d'infirmières, peu d'aides-soignantes (AS), pas assez d'ASH (assistante de soins hospitaliers), des absences peu ou pas remplacées (actuellement, Lorette a compté 4 AS et 1 infirmière en arrêt maladie)? Le personnel, dont Lorette connaît le travail et dont elle sait « qu'il n'est pour rien à la situation », en est donc rendu à courir après les tâches de soins à réaliser, avec peu de bras après des? 75 résidants, sur 4 étages. Pas facile d'assurer le lever, les lits, les repas, les soins médicaux, les toilettes auprès de ces personnes lourdement dépendantes? Pas facile quand, en plus, il n'y a que deux douches, dont l'une à l'étage et une autre difficilement accessibles aux fauteuils roulants voire aux déambulateurs.

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