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vendredi 11 juillet 2008
Le thermalisme a de beaux jours devant lui »
Les thermes de Bagnoles-de-l'Orne développent, en plus des traditionnelles cures, de nouvelles activités : remise en forme, programme destiné aux femmes en période de ménopause, etc. : Thermes de Bagnoles-de-l'Orne
Les curistes sont arrivés aux thermes de Bagnoles-de-l'Orne. Outre la cure, de nouvelles activitéssont désormais proposées. Le point avec Catherine Dunand, responsable de l'établissement.
La saison, qui bat son plein, est-elle de plus en plus longue aux thermes de Bagnoles-de-l'Orne ?
On a créé en 2004 une activité de remise en forme. On draine à la fois une clientèle locale et des personnes de la région Ile-de-France. On se rend compte que les gens viennent surtout pour les week-ends et les petites vacances. Pour cette activité, nous avons donc rallongé la saison pour inclure les vacances de février et celles de la Toussaint. Les curistes, eux, sont habitués à venir de mars à octobre.
En quoi consiste cette activité remise en forme ?
C'est une offre riche en prestations, avec quatre soins et un soin esthétique et un libre accès à la piscine et au sauna, et un bon rapport qualité/prix.
Quelle est désormais la place des curistes dans l'activité des thermes ?
Ils représentent encore l'essentiel de notre activité. Ce que nous essayons de développer, ce sont les séjours médicaux plus courts que la cure de trois semaines. En sept jours, on peut apporter une valeur médicale. Nous avons conçu un programme de prévention (les séjours eau et santé) ainsi qu'un nouveau programme destiné aux femmes autour de la ménopause. Cela s'appelle « Top 50 » : en une semaine, on propose des soins thermaux, de la gymnastique, des techniques sportives, de la mise en forme, des consultations diététiques... Il y a un stage par mois ; le premier a eu lieu en juin.
Ce développement de nouvelles activités est-il nécessaire à la bonne santé économique des thermes de Bagnoles ?
La cure suffirait mais nous aurions tort de nous priver de tout cela puisque notre structure nous le permet. C'est aussi l'occasion pour des gens qui n'auraient jamais mis les pieds dans l'établissement thermal de le découvrir. Nous avons organisé récemment une journée portes ouvertes : 700 personnes y sont venues.
Comment envisagez-vous l'avenir du thermalisme ?
Il a encore de beaux jours devant lui. Les soins restent les mêmes mais il faut évoluer pour s'adapter aux modes de vie d'aujourd'hui. Les gens ont peut-être encore plus besoin des soins thermaux aujourd'hui car ils sont plus stressés, prennent plus de médicaments. Et bien sûr, des gens très malades viennent aussi en cure. Nous faisons en sorte que les différentes populations ne se mélangent pas : l'ambiance de la remise en forme n'est pas la même que celle de la cure.
Quelles sont les perspectives à Bagnoles-de-l'Orne ? Des habitants se disent inquiets pour l'avenir.
À Bagnoles-de-l'Orne, beaucoup de gens vivent de l'établissement thermal. Mais aujourd'hui, il n'y a pas de raison d'avoir ce type d'inquiétudes. On a un très bel établissement, les clients sont satisfaits. La question qui se posera sera celle des transports. Nous sommes très dépendants de la ligne ferroviaire Paris-Granville : il est important qu'elle soit maintenue. Et il y a la question du prix de l'essence : la cure est prise en charge par l'assurance-maladie alors que le transport ne l'est pas. Cela se met à peser beaucoup dans le budget. Une cure de trois semaines coûte environ 500 €, dont les deux tiers sont pris en charge. Si l'on ajoute un plein d'essence, cela représente un impact sur le budget.
Quid des infrastructures hôtelières des thermes ? À quand une extension ?
C'est plutôt un projet à moyen-long terme. Aujourd'hui, je suis plus préoccupée de voir le nombre d'hôtels à Bagnoles-de-l'Orne qui diminue car cela limite les capacités d'accueil pour l'activité remise en forme.