lundi 23 juin 2008

Fête de la Saint-Jean

La Saint-Jean était une fête chômée en France, avant le Concordat de 1801. Elle donnait l'occasion de célébrer le solstice d'été (avec quelques jours de retard)... de la même façon que Noël, dans les sociétés pré-chrétiennes, célébrait le solstice d'hiver et le retour du soleil.

La fête a perdu dans le pays beaucoup de sa popularité même si les anciennes générations se souviennent encore des feux de joie qui illuminaient les places. On peut regretter qu'en 1981, le ministre de la Culture Jack Lang ait ignoré ces traditions quand il a fixé au 21 juin la fête de la Musique. Le 24 juin eut permis de renouer avec ces traditions...

Au Québec, où subsistent maintes lois de l'Ancien Régime, la Saint-Jean est toujours une fête chômée. Elle est devenue, dès 1834, une occasion de célébration patriotique, à l'initiative de Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste. Depuis 1977, c'est même officiellement la Fête nationale du Québec. Elle donne lieu à des concerts en plein air, à des agapes communautaires et à un défilé où les Québécois s'en donnent à coeur joie. On danse aussi autour des feux de joie (et on boit beaucoup aussi).