A quelques mois de la fusion des trois régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, préparer et ne pas subir cette évolution semblent être les mots d’ordre des Ceser (Conseil économique social et environnemental régional) des trois régions. La fusion ne sera pas sans conséquences et créera une rupture qu’il faut anticiper dès aujourd’hui. Une question qui a notamment fait débat hier lors de la 3e édition du Forum conjoncture organisé par le Ceser d’Aquitaine à l’Hôtel de Région à Bordeaux.
Un coup d'arrêt à la décentralisation
La rupture territoriale est vraisemblablement celle qui a suscité le plus de débats lors de ce forum : "Il faut que cette rupture soit portée par les acteurs de la société civile et non subie", souligne Luc Paboeuf, le président du Ceser d'Aquitaine. Pertes d'emplois, éloignement des centres décisionnaires publics et privés, montée du vote Front National, voilà les raisons suscitant certaines inquiétudes quant à la future grande région. C'est aussi un risque d'effacement du paysage économique et politique des capitales de certaines régions selon Maurice Bordes, vice-président du Ceser du Limousin.
"La fusion des régions marque un coup d'arrêt à la décentralisation entreprise par Gaston Deferre et François Mitterrand", explique-t-il. La fusion des régions peut en revanche être une chance à condition qu'elle soit anticipée et accompagnée par tous selon le vice-président du Ceser du Limousin. "Il faut éviter l'isolement de Limoges, capitale du Limousin, avec une mise en relation avec d'autres agglomérations pour développer des coopérations fructueuses", précise-t-il.
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