mardi 14 juin 2011

Vingt-cinq ans après la disparition de Coluche, le 19 juin 1986

La salopette en bronze de Coluche s’avance désormais au cœur de Montrouge, sur la place de la Libération.

Une place que le petit Michel Colucci a traversée à maintes reprises durant les années 1950. Les habitants découvriront aujourd’hui l’œuvre de Guillaume Werle en présence de Véronique Colucci, sa veuve, et de Marius et Romain, ses deux fils. « Il y a une histoire derrière cette sculpture »Vingt-cinq ans après la disparition de Coluche, le 19 juin 1986 sur une route du Var, la ville qui l’a vu grandir s’apprête à vivre « un moment très émouvant, prédit le maire (Nouveau Centre), Jean-Loup Metton.

Nous rendons hommage à une personnalité montrougienne à la fois grand artiste et homme de cœur ». Avec Bouboule, son meilleur pote Si Coluche a vu le jour dans le XIVe arrondissement voisin et a vécu en bordure du parc Montsouris une fois célèbre, il a passé ses premières années de l’autre côté de la porte d’Orléans.
D’abord au premier étage d’un petit immeuble de la rue Emile-Boutroux, à deux pas de la mairie. Puis plus tard avec ses amis de la Solo, la cité de la Solidarité, où il courait rejoindre Bouboule, son meilleur pote, et une dizaine d’autres. Danièle Vigneau, qui réside encore à la Solo, pense toujours à Coluche en voyant le rebord de la fenêtre du boulanger sur lequel s’asseyait la joyeuse bande.

 « On aimait se retrouver pour discuter », se souvient-elle. L’idée d’une statue en souvenir de son ami d’enfance lui procure un immense plaisir. « Ça me plaît de savoir qu’ils vont l’installer à cet endroit-là, apprécie-t-elle. C’était un marrant et quelqu’un de très gentil. Sa mort m’a fait beaucoup de peine. » Car Coluche, qui ne faisait pas rire tous les Français, les a en revanche tous touchés en créant les Restos du cœur en 1985. Un parcours trop court qui s’inscrit désormais de façon visible à Montrouge.

La ville s’était jusqu’alors contentée de baptiser la maison des jeunes espace Colucci en 1998. « Il faut que les gens, en particulier les plus jeunes, sachent que Coluche a grandi là, explique Guillaume Werle. La sculpture s’inscrit de façon pérenne pour en témoigner. » Avec cette pièce haute de 1,57 m et pesant quelque 120 kg, les inconditionnels de Coluche ont désormais une autre trace de l’humoriste à Montrouge.

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