Sarkozy : ses pistes pour le logement
Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il voulait "inciter fiscalement" les propriétaires de terrains non bâtis à les vendre, une mesure selon lui destinée à faire baisser les prix de l'immobilier, d
ans un entretien au site de Particulier à particulier, PAP.fr."Les prix immobiliers ont atteint des niveaux déconnectés du niveau de vie des Français et qui ne peuvent pas perdurer", a affirmé le président-candidat, en déclarant vouloir, s'il est réélu, "inciter fiscalement les propriétaires de terrains non bâtis à les vendre plutôt qu'à les conserver".Faisant remarquer que "ce problème est encore accru dans les zones les plus tendues par la faiblesse de la construction qui est fondamentalement liée aux freins mis par les règles d'urbanisme et la délivrance des permis de construire", il a estimé que "nous héritons un modèle économique vieux de trois décennies qu'il convient donc de repenser entièrement".Nicolas Sarkozy a rappelé ses autres propositions en faveur du logement: augmentation des droits de construire d'un tiers, grande réforme du droit de l'urbanisme, division par deux des droits de mutation.Selon M. Sarkozy, cette dernière mesure doit permettre de "faire baisser le coût des déménagements" qui sont en France "les plus élevés du monde, après ceux de la Belgique".
Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il était opposé à une hausse du prix du tabac de 10% par an, craignant que les hausses successives du tabac n'encouragent un marché parallèle, sur le site JIM.fr (Journal international de médecine).Au Journal qui lui demandait s'il serait favorable à une telle hausse, le président-candidat a répondu: "non, car ce n'est pas la solution miracle". "Nous avons augmenté les prix de 30% sur le quinquennat. Nous le faisons avec des hausses régulières et mesurées, pour ne pas faire exploser le marché parallèle", a-t-il argué."Aujourd'hui, 20% des paquets sont achetés en dehors du réseau des buralistes, c'est un problème majeur. Les hausses excessives encourageront ce second marché", a-t-il estimé.
Le ministre UMP de la Défense Gérard Longuet a plaidé lundi en faveur de
l'organisation de trois débats télévisés entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, estimant que "les Français (avaient) droit à la clarté".Dans un communiqué, il a déclaré que les "comptes des cinq dernières années ven(aient) d'être soldés ce 22 avril au soir". Gérard Longuet a estimé que les trois dernières semaines la campagne ont "été paralysées par la dispersion des messages qu'entraine la rigoureuse égalité entre les candidats, dont neuf alignaient des critiques contradictoires sur le président en charge de la France dans les épreuves récentes".Dans ce contexte, le ministre a jugé que "les Français (avaient) droit désormais à la clarté" et que "les trois débats voulus par Nicolas Sarkozy s'impos(aient) pour les 45 millions d'électeurs". "Trois fois 90 minutes d'échanges pour 5 ans de responsabilité ce n'est pas trop pour dissiper les équivoques et les frustrations du premier tour", a-t-il ajouté.
Déterminé à rattraper son retard sur le candidat socialiste, le président sortant a annoncé son intention d'
organiser le 1er mai un "grand rassemblement", à Paris autour du "vrai travail". "Il faut se remettre au combat parce que nous avons en face de nous un homme, Monsieur Sarkozy, qui lui a choisi de nous affronter puisque le 1er mai il convoque un meeting en face du 1er mai des ouvriers", a réagi sur France 2, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche arrivé quatrième à l'issue du premier tour.Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois appelé à battre Nicolas Sarkozy au second tour. "Vous prenez le bulletin Hollande, vous le mettez dans l'enveloppe et vous virez Sarkozy", a-t-il incité. L'eurodéputé a cependant adressé un message à François Hollande. "Nous ne sommes pas d'accord. Nous ne négocions rien. Je lui dis deux choses : c'est à lui de faire l'effort d'arriver à convaincre les 4 millions de personnes qui ont voté Front de gauche de voter pour lui au second tour", a-t-il d'abord déclaré. L'ex-socialiste a également souhaité que François Hollande et lui-même "s'accordent" pour "faire front contre" le FN pour les législatives."Il y a 356 circonscriptions où Marine Le Pen peut maintenir ses candidats au deuxième tour, je l'ai déjà dit avant, il est temps de s'accorder pour que nous ne soyons pas éliminés du deuxième tour, nous la gauche, et qu'on soit comme des imbéciles après avoir sorti Sarkozy de la présidence de la République, à se retrouver à être obligés de voter UMP pour pas voter Le Pen, jamais!", a-t-il dit sur France 2.
François Hollande précise qu'il entend encadrer les loyers en faisant en sorte qu'ils ne dépassent "pas la moyenne des loyers pratiqués dans le quartier pour un logement similaire",
dans une interview au site pap.fr (particulier à particulier) lundi.Le candidat socialiste avait annoncé le 24 janvier, en présentant "ses 60 engagements", qu'il voulait, dans les zones où "les prix sont excessifs (...) encadrer par la loi leur montant dès la première location ou à la relocation".A "pap", François Hollande précise que pour "lutter contre le logement cher", "les loyers de relocation et des nouvelles locations seront encadrés. Ainsi ils ne pourront pas dépasser la moyenne des loyers pratiqués dans le quartier pour un logement similaire. C'est ce qu'on appelle le loyer de voisinage"."Dans les zones où les loyers sont manifestement surévalués, ils devront même baisser au moment de la relocation", ajoute-t-il.
Marine Le Pen s'est félicité lundi sur France 2 de son résultat "extraordinaire"
au premier tour de l'élection présidentielle, affirmant que "ce n'est qu'un début". "Il va y avoir le troisième tour, les législatives, ça va être absolument fondamental", a-t-elle martelé."Il y a 353 circonscription où nous avons fait plus de 12,5% des inscrits", a-t-elle rappelé, estimant qu'il s'agissait de 353 circonscriptions "où nous pourrions nous maintenir si ces scores se révélaient être ceux des législatives".
Info Europe N°1