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mercredi 7 septembre 2011

Plan de rigueur : la majorité grince, la gauche crie à l'injustice

Nicolas Sarkozy a appelé mardi à

Nicolas Sarkozy a appelé mardi à "l'unité". | Philippe Desmazes

A moins d'un an de la présidentielle, le président veut rassurer sa majorité qu'il appelle à l'unité. Car, certaines des mesures annoncées par François Fillon, même radoucies, font l'objet de vives critiques au sein même du groupe UMP. A commencer par les nouvelles taxes qui devraient toucher finalement l'hôtellerie de luxe au lieu des parcs de loisirs ou celles, déjà revues, sur les plus-values immobilières...

Gilles Carrez insiste sur la «nécessité absolue de baisser les dépenses publiques»
D'après les derniers arbitrages, le gouvernement a accepté en effet d'aménager la taxation de la plus-value sur les résidences secondaires en acceptant une exonération après 30 ans, alors qu'il envisageait initialement de supprimer toute exonération dans la durée. Résultat : au lieu des 2,2 milliards de recette attendues, la mesure rapportera 2 milliards.

Revue, cette nouvelle taxe devrait en plus s'appliquer plus tard que prévu : dans un amendement déposé lundi, Gilles Carrez, député du Val-de-Marne et rapporteur général du budget à l'Assemblée, et Michel Bouvard, député de Savoie, ont proposé de reporter au 1er décembre, au lieu du 25 août, l'alourdissement de cette taxation.

Quant à la hausse de la TVA sur les parcs à thème, qui a semé la pagaille dans la majorité, au point de provoquer une anicroche entre Jean-Pierre Raffarin et le chef de l'Etat, elle a été définitivement abandonnée.

Cette nouvelle taxe pourrait encore créer des frictions dans la majorité. Christian Estrosi s'y est opposé, comme son collègue Olivier Dassault. Et certains députés UMP, dont , ont protesté lors de leur réunion avec le gouvernement.

Ironie à gauche, insatisfaction au centre

Candidat à la primaire socialiste en vue de la présidentielle, l'ex numéro 1 du PS, François Hollande, ironise. Il estime que que «la majorité est en train de détricoter un plan de bric et de broc». Il a lancé : «Le broc, c'était les parcs d'attractions, le bric c'est les résidences secondaires».

Bref, outre la gauche qui trouve «inacceptable» le plan Fillon, les députés centristes font aussi entendre leur différence et réclament plus de «justice sociale»,  Le député Charles de Courson a demandé mardi au gouvernement, au nom du Nouveau centre, d'«aller plus loin dans des mesures plus justes et plus équilibrées socialement, ainsi que dans la réduction de la dépense et dans les mesures fiscales».

Il a jugé que la taxation supplémentaire de 3% décidée par le Premier ministre François Fillon sur les revenus supérieurs à 500 000 euros par part ne concernait «que 6 à 7 000» personnes. «Ce n'est pas de la solidarité», a-t-il jugé.

Nicolas Sarkozy va donc donner sa version des choses et s'expliquer avec les élus UMP comme il l'avait fait le 8 juin, en pleine discussion à l'Assemblée nationale sur la réforme de la fiscalité du patrimoine.

Au printemps 2010, en recevant les députés du groupe majoritaire après la débâcle de la droite aux régionales, le chef de l'Etat leur avait annoncé qu'il les inviterait à l'Elysée environ une fois par mois, un rythme beaucoup plus fréquent qu'auparavant