Que faire de l’ancienne ligne de chemin de fer entre Montluçon et Evaux-les-Bains

Que faire de l’ancienne ligne de chemin de fer entre Montluçon et Evaux-les-Bains? La question agite depuis des années élus et habitants de la vallée du Haut-Cher. C’est en 2008 que la ligne Montluçon-Ussel a été arrêtée. Des projets touristiques ont mûri depuis mais rien n’a concrètement avancé.

Un souhait de campagne du maire d'Evaux les bains, une voie verte !

Ce projet ne fait toutefois par l’unanimité. André Gérinier, le maire de Teillet-Argenty, préfère l’idée d’une voie verte. « La voie ferrée n’est pas en état pour accueillir un vélo-rail. » Il juge par ailleurs la dénivellation trop importante pour ce type d’activité, ce à quoi Antoine Gerardo répond que des vélo-rails avec assistance électrique existent.

 Le maire de Lavault-Sainte-Anne, Samir Triki, est plutôt lui aussi favorable à une voie verte. « C’est tout à fait dans l’air du temps. C’est une manière de mettre en valeur ce site géographique exceptionnel. J’avais déjà proposé il y a trois ans le projet d’une coulée verte mais rien n’a avancé significativement. » L’édile de Montluçon, Daniel Dugléry, confie être au travail sur ce dossier. Il préfère quant à lui la création d’un train touristique. 

« Il faut qu’on réalise un circuit touristique sur cette ancienne ligne, toujours pas déclassée par la SNCF. J’ai prévu d’écrire à son président, Guillaume Pepy. Et j’ai déjà commencé à travailler avec mes collègues du département de la Creuse et de la Corrèze pour qu’on trouve une solution. Ma préférence va vers la création d’un train touristique qui serait le trait d’union entre nos trois départements. »
Cette solution est aussi envisagée par l’Amicale des Anciens et Amis de la Traction Vapeur de Montluçon qui organise le 10 juin prochain le Festirail à la Rotonde, l’ancien dépôt SNCF qui se situe 2, rue Pierre Semard. « La section Montluçon-Evaux nous paraît la plus adaptée à des circulations ferroviaires, tant pour des raisons techniques que par ses atouts touristiques. Pour ces raisons, notre association a affirmé aux élus sa disponibilité pour en être l’exploitante pour le compte des collectivités. 

Elle possède l’outil logistique, les matériels et les compétences humaines nécessaires, ainsi que le savoir-faire en matière d’organisation de trains touristiques.« , soulignent Denis Archeny, le président de l’association, et Guy Doussot, son secrétaire. « Cela dit, nous sommes également en plein accord avec les élus pour considérer que d’autres tronçons de cette ligne doivent pouvoir être reconvertis à d’autres modes d’exploitation: vélo-rail dans des zones moins accidentées sur le plan topographique, voie verte… Ces différents modes peuvent à notre sens parfaitement fonctionner en complémentarité pour développer, en appui sur les initiatives locales, une offre touristique cohérente.« , ajoutent-ils.