dimanche 6 mars 2016

La filière laitière creusoise

La filière laitière creusoise autour d’une table

Réunir toute la filière, du producteur au distributeur, telle était l’ambition de la table ronde laitière organisée par le Conseil départemental de la Creuse, le 26 février dernier.


Autour des élus du Conseil départemental, le Préfet, le Député, la Sous-Préfète, la conseillère régionale et l’administration.
Autour des élus du Conseil départemental, le Préfet, le Député, la Sous-Préfète, la conseillère régionale et l’administration. - © MH

Alors que le secteur agricole est touché par une crise sans précédent, le Conseil départemental a souhaité mettre l’accent sur la production laitière du département. Producteurs, transformateurs et distribution, tous étaient présents ou représentés à l’occasion d’une table ronde organisée par le Département. Pour la présidente Valérie Simonet, il est primordial de « donner tous ensemble le signe que la filière laitière est une préoccupation en Creuse ». « Faut-il travailler sur une filière dans sa globalité ou uniquement mettre en avant ceux qui vont bien quand d’autres vont mal ? » lance la présidente pour ouvrir les débats.
« En Creuse, 130 élevages laitiers induisent 300 emplois industriels indirects. Le prix aujourd’hui est inférieur de 25 % à 2014 et à nos coûts de production », Sébastien Brousse, associé du Gaec Brousse accueillant les acteurs de la filière laitière sur son exploitation ce 26 février, plante le décor. Sébastien et Quentin sont de jeunes agriculteurs, cousins et associés depuis peu, après la reprise de l’exploitation familiale des parents de Sébastien, Gérard et Marie-Ange. Ils livrent à la laiterie COOP.A.L. toute leur production, soit un volume de 420 000 litres de lait.
Sur leur exploitation à Mérinchal, les deux associés présentent leurs méthodes de travail, leur quotidien mais surtout leurs difficultés. Le prix tout d’abord, mais aussi la paperasse et l’absurdité des réglementations telle que la vérification des Surfaces non agricoles (SNA). Ce point a conduit à l’interpellation de l’administration et au-delà de la complexité engendrée pour l’agriculteur a également soulevé une question sociale. Sébastien Brousse interroge « comment peut-on au niveau de l’État faire traiter ce dossier à l’étranger alors que le taux de chômage n’a jamais été aussi fort en France ? ».
Le contexte balayé après cette visite d’exploitation, les échanges se sont poursuivis en salle. Il convient de prendre en compte la situation de la production laitière en Creuse (cf. encadré). Pas d’AOP mais une partie du lait sous marque Montlait pour les producteurs en zone de montagne, une autre sous lait UHT « standard » et une dernière transformée en fromages en fonction des laiteries.

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