mercredi 6 février 2013

Souvenirs, pour ne pas oublier

A partir du début de l'été 1943, un groupe de maquisards s'installe dans le bois du Thouraud. Il est composé de seize réfractaires au Service du Travail Obligatoire placés sous l’autorité du colonel Leduc . Ces jeunes ont l'appui d'une partie de la population, notamment pour leur fournir de la nourriture. Ils mènent quelques opérations de guérilla contre des collaborateurs. À la suite de la destruction d'une batteuse, une plainte est déposée contre eux auprès des services allemands, qui mènent alors une enquête. Ils envoient dans la région deux miliciens qui se font passer pour des réfractaires au STO et qui rentrent en contact avec le groupe en maquisards le 24 aout 1943 par l'intermédiaire de deux paysans qui les servent de ravitaillement. Ces deux hommes annoncent qu'ils vont revenir avec des armes. 

Le 7 septembre, à l'aube, ils sont bien de retour mais avec une centaine des membre de la Gestapo et de soldats de la Wehrmacht. Ils arrêtent les deux paysans accusés de porter assistance au camp : André Vincent, 35 ans, et Henri Jullien, 38 ans. 
Ils encerclent ensuite la sape qui sert d'abri aux quinze jeunes dont seulement treize sont présents. Se voyant pris au piège, certains tentent de s'échapper, mais ils sont immédiatement fauchés par le feu des mitraillettes. 
Sept d'entre eux vont tomber : Gabriel Brunet, 23 ans, Georges Cavarnier, 23 ans, John Allan Colomb, 21 ans, Robert Janvier, 18 ans, Jean-Pierre Maitre Allain, 21 ans, Jacques Nouhaud, 19 ans et Bernard Verbeke, 22 ans. 
Leurs corps seront rassemblés sur le toit du refuge avant que les allemands ne le fasse sauter. 
Les six survivants sont fait prisonniers. Ils s'agit de Marcel Dubreuil, Marcel Guisard, Robert Van Den Eden, 21 ans, Henri Pollet, Emile Aureix, 24 ans, et Roger Riche. Ils seront incarcérés à Limoges puis à Compiègne avant d'être déportés en Allemagne avec les deux paysans fait prisonniers plus tôt. 
Seuls Marcel Guisard, Marcel Dubreuil et Roger Riche reviendront des camps de la mort. 
Trois jeunes étaient en permission ce jour là et échappèrent au massacre: François Petit, Jean Saint Marcou et Georges Vergnaud. 

 

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