mercredi 30 novembre 2011

Scandaleux : Cantine scolaire et mauvais payeurs

La méthode avait choqué certains parents d'élèves. Dans l'école de Ruffec (Charente), un écran tactile lumineux a été installé à l'entrée de la cantine.

En face du nom de l'élève, un nounours s'affiche :
- vert, cela signifie que les parents ont réglé à l'avance les repas
- bleu indique que le compte est proche de zéro
- rouge signifie que la carte est vide


Face à la polémique, le maire de Ruffec, Bernard CHARBONNEAU (de gauche, scandaleux),
qui justifiait le dispositif par l'importance des notes de cantines impayées, est revenu sur sa décision et abandonne le code couleur, rapporte La Charente Libre.

Mardi, Bernard Charbonneau a annoncé que les nounours présents sur les écrans tactiles n'afficheront plus qu'une seule couleur : le vert.

Dans le registre encore plus discriminatoire

Une double peine qui fâche.

L'appel lancé au début du mois par la Fédération des conseils des parents d'élèves (FCPE) pour un "droit à la restauration scolaire" est pour le moment resté lettre morte. La députée PS Michèle Delaunay a toutefois annoncé sa volonté de déposer une proposition de loi stipulant que "l'accès à la cantine est un droit pour tous les enfants" et ne doit souffrir "aucune discrimination".

En juillet dernier, les mairies d'Epône (Yvelines), de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) et de Bordeaux (Gironde) donnaient la priorité aux enfants d'actifs. En clair, pour être sûr de manger à la cantine, mieux vaut ne pas avoir un parent inscrit au chômage.

Rebelote dans l’Eure. À L’Habit et à Bois le roi, deux cantines demandent aux parents d’élèves de fournir une attestation d'employeur par parent, pour prouver qu’ils travaillent tous les deux. Sans les deux certificats, les enfants sont succeptibles d'être privés de déjeuner, révèle France Info.

Le syndicat intercommunal qui gére les cantines explique qu’il s’agit avant tout de réguler le nombre d’enfants qui fréquentent la cantine. "Quand il y en a de trop, il faut bien faire un choix", explique-t-on au syndicat, cite France Info. Autre justification : si l'un des deux parents ne travaille pas, il peut prendre en charge son enfant le midi.




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