dimanche 3 octobre 2010

Retraites : pour Fillon, les manifestants «se trompent»

«Les manifestants se trompent». C'est de cette manière que le François Fillon a préféré répondre aux centaines de milliers de manifestants (3 millions selon la CGT), descendus dans la rue samedi lors de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites.
Invité dimanche soir dans l'émission Capital, sur M6, François Fillon a refusé de revenir sur l'essentiel du texte, concédant cependant quelques «aménagements possibles» pour les femmes, «qui ont commencé à travailler avant les années 60». Celles qui ont «connu des carrières souvent courtes, des différences de rémunérations importantes avec les hommes», rappelle-t-il.

Travailler plus longtemps «n'est pas injuste.» Mais pas question de revenir sur l'allongement général de l'âge de départ à la retraite fixé à 62 ans. «En 2003, quand j'ai fait la réforme qui a permis de faire converger le secteur public et le secteur privé, il y a eu des manifestions pendant des semaines, des grèves. Aujourd'hui, est-ce que vous voyez, en dehors de l'extrême gauche, quelqu'un qui réclame le retour à une différenciation entre le secteur public et le secteur privé», a-t-il interrogé.

«La plupart de ceux qui ont manifesté à cette époque se sont trompés, comme ils sont en train de se tromper aujourd'hui. Demander à tout le monde de travailler plus longtemps n'est pas injuste dans le pays qui est le nôtre», a aussi dit le chef du gouvernement», a martelé le Premier ministre. Après son adoption à l'Assemblée nationale, le Sénat doit entamer à son tour mardi après-midi l'examen du projet.

Briguer l'Elysée en 2012... est «hors sujet». En 2012, «pour l'Elysée, la question ne se pose pas, il y a un président de la République que j'ai soutenu et que je soutiens, et dont j'ai dit, à plusieurs reprises, que je souhaitais qu'il soit candidat au renouvellement de son mandat», a par ailleurs ajouté le Premier ministre. Et 2017? «Je n'ai jamais fait de projet à cet horizon-là».

Supprimer le bouclier fiscal et l'ISF n'est «pas un sujet tabou». Interrogé sur une éventuelle suppression de l'ISF et du bouclier fiscal - mesure défendue notamment pas le député UMP Pierre Méhaignerie - le Premier ministre a simplement déclaré que le sujet n'était «pas tabou. Rien n'est tabou. Simplement, je dis qu'aujourd'hui la proposition qui est faite par plusieurs élus de la majorité, cela représente 3 milliards d'euros de recettes de moins pour l'Etat» et d'ajouter : Il «faut garder le bouclier fiscal» qui est «un moyen de corriger des anomalies, des erreurs du système fiscal français» tant «qu'on n'a pas réformé, en profondeur notre fiscalité».

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