jeudi 29 juillet 2010

Roms et gens du voyage : Sarkozy durcit le ton

Evacuation de quelque 300 camps illégaux, reconduites à la frontières... Nicolas Sarkozy a adopté mercredi une série de mesures sévères contre «certains» Roms et gens du voyage. A l'issue d'une réunion à l'Elysée, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a assuré dans une déclaration lue devant le perron que l'exécutif ne voulait pas «stigmatiser une communauté» mais «sanctionner des comportements illégaux».

Une réunion «déclaration de guerre» pour la gauche et les associations.

A la suite des violences perpétrées les 17 et 18 juillet à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) après le décès d'un jeune gitan, le chef de l'Etat avait convoqué ministres et hauts responsables de la police et de la gendarmerie. Dénonçant une stigmatisation, le collectif des associations tsiganes, regroupant gens du voyage et Roms, avait demandé à participer à cette réunion, en vain. Néanmoins, une réunion se profilerait «dans les prochains jours.»

LES PRINCIPALES MESURES


Démantèlement des camps illégaux. La première mesure annoncée par Brice Hortefeux vise à ce que «dans un délais de trois mois la moitié des camps illicites soient démantelés. Camps ou squats, c'est-à-dire aux alentours de 300». Sont notamment concernés 200 campements illégaux de Roms venus d'Europe de l'est «sources de trafics illicites, d'exploitation des enfants à des fins de mendicité, de prostitution ou de délinquance», selon l'Elysée.

Reconduites à la frontière. Le gouvernement va procéder «à la reconduite quasi-immédiate des Roms qui auraient commis des atteintes à l'ordre public ou à des fraudes en direction de la Bulgarie ou de la Roumanie». «Avant la fin de l'année, une réforme de la loi sur l'immigration permettra de faciliter la mise en oeuvre de mesures d'éloignement de ces personnes pour des raisons d'ordre public», a précisé l'Elysée, qui évoque aussi le feu vert prochain de l'Assemblée nationale à la ratification d'une convention France-Roumanie permettant de raccompagner dans leur pays les mineurs isolés roumains.

Un échange de policiers entre la France et la Roumanie. La France va «proposer à la Roumanie d'accueillir des policiers roumains et parallèlement d'envoyer des policiers français en Roumanie». L'Elysée a, par ailleurs, évoqué un partenariat avec la Bulgarie, en plus de la Roumanie. «Dans ce cadre, il sera fait appel à une vingtaine de policiers roumains et bulgares pour épauler les forces de l'ordre françaises» dans la région parisienne, indique la présidence.

Dix inspecteurs du fisc détachés. Par ailleurs, dix inspecteurs du fisc auront pour mission de «contrôler la situation des occupants de ces camps illicites et illégaux, car en effet beaucoup de nos compatriotes sont à juste titre surpris en observant la cylindrée de certains véhicules qui traînent les caravanes», selon le ministre de l'Intérieur.


Développer les aires de repos. Parallèlement à ces mesures répressives, le gouvernement

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