mardi 22 juin 2010

La sortie sans panache de Raymond Domenech

Pouvait-on s'attendre à autre chose de sa part ? A un peu de modestie, ou de panache. Mais jusqu'au bout, et seul, Raymond Domenech a affiché son insolence. Même après l'un des plus importants fiasco de l'histoire du football français dans lequel il tient un des rôles principaux.

Après avoir refusé de saluer son alter ego Parreira, coach de l'Afrique du Sud, à l'issue du match, le sélectionneur des Bleus s'est présenté en conférence de presse avec son insolence habituelle.

Refusant même de répondre, par deux fois, à un journaliste britannique qui lui demandait pourquoi il avait snobé Parreira. Il semble que Domenech reproche à son homologue une déclaration au moment du tirage au sort du Mondial affirmant que la France avait «triché» pour se qualifier. Une allusion à la main de Thierry Henry face à l'Irlande. A un autre qui lui demandait quand l'équipe de France allait rentrer, il a lâché, cinglant et hautain: «Ah, ça, c'est une question sur le foot avec un impact exceptionnel ! Je vais vous laisser, on n'est pas dans le même monde.»

Visiblement, l'heure du bilan n'est pas non plus arrivée pour lui. «A chaud, ce n'est jamais bon d'expliquer six années, explique Raymond Domenech sous le vacarme des vuvuzelas. L'équipe de France est une belle aventure. J'ai vu plein de choses intéressantes mais le bilan je le ferai d'abord avec la fédération. Je suis dans la douleur, la détresse. On est passé à côté. On est les premiers surpris, on est dans la déception, pas dans l'explication. C'est une belle aventure qui se termine, avec des bons moments et des moments difficiles. Il faut être digne dans la victoire et la défaite. A nous d'assumer ce qu'il s'est passé. L'équipe de France va continuer.» Sans lui.

Le chantier qu'il laisse à son successeur Laurent Blanc s'annonce abyssal. «Je lui souhaite bonne chance et à l'équipe de France, assure Domenech. Je deviens le premier supporteur de l'équipe de France. Pour moi, ce furent six années exceptionnelles, dans les deux sens. Je souhaite qu'elle réussisse, ce serait un bonheur de la voir se remettre en place. Je serai le premier heureux. Je souhaite tout le bonheur possible à Laurent.»

Quant à son avenir propre, Domenech assure ne pas s'en préoccuper. «Ce qui est important c'est l'équipe de France. J'espère que la France retrouvera une équipe qui a failli là. Je lui souhaite longue vie.»

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