dimanche 2 mai 2010

Violence, nos petits villages ne sont pas à l'abri

Tarn : braquage sanglant au café du village

Un client d’un bar de campagne du Tarn a été tué d’un coup de fusil par des jeunes malfaiteurs lors d’un braquage vendredi soir. 

La centaine d’habitants de Moulin-Mage, une petite commune située dans le Tarn, était encore sous le choc hier après le meurtre d’un homme de 56 ans lors d’un braquage commis vendredi soir dans le bar du village. Vers 23 h 30, trois inconnus font irruption dans le café du Montalet, situé sur la place de l’Eglise. Armés de fusils de chasse, les trois braqueurs intiment l’ordre aux rares clients encore présents de se coucher au sol.

Quatre d’entre eux s’exécutent mais le cinquième, employé comme éducateur dans un lycée privé de Béziers (Hérault), semble mettre trop de temps au goût des malfrats. L’un d’entre eux tire alors en direction de Maurice, qui est touché au niveau de la poitrine. Il succombe à ses blessures avant l’arrivée des secours. Les malfaiteurs se sont emparés des 500 € contenus dans la caisse et de quelques paquets de cigarettes avant de prendre la fuite avec un quatrième complice, resté à l’extérieur.

Les gendarmes du Tarn ont aussitôt mis en place un vaste dispositif de recherche. Hier matin, vers 5 heures, deux hommes et une femme d’une vingtaine d’années dont la description correspond aux braqueurs ont été interpellés dans le Tarn dans une voiture volée. En garde à vue, un des deux hommes a reconnu sa participation aux faits en avouant même avoir « tiré sur la victime ».

« Maurice, qu’on appelait familièrement Momo, avait acheté avec son père, il y a une quinzaine d’années, une maison secondaire dans le village, qu’il avait retapée lui-même, confie d’une voix émue Michel Vidal, le maire de Moulin-Mage. A la mort de son père, il y a trois ans, il est venu habiter définitivement chez nous. » Féru d’informatique et surnommé « le professeur » par les habitants, Maurice est décrit comme « un homme paisible ». « On ne sait pas pourquoi il a été visé par un des braqueurs, ajoute le maire. Peut-être a-t-il mis plus de temps que les autres à obtempérer ? Mais ce n’est pas une raison pour tuer un homme. C’est un crime gratuit. Maurice était quelqu’un d’affable et de calme, un bon bougre. C’est vraiment malheureux cette histoire… »

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