mercredi 28 avril 2010

Une erreur à 100 000€

Le CHU de Nancy a annoncé mercredi qu'il renonçait pour l'instant à réclamer à Denis Stoeckel, un habitant de Meurthe-et-Moselle, le remboursement des frais de séjour de sa mère, soit une somme de près de 100 000 euros.

Seulement, cette dernière avait été hospitalisée entre 2002 et 2008 à la suite d'une erreur médicale dans ce même hôpital, et depuis mardi, la polémique enflait.

«Devant l'incompréhension soulevée (...), la direction générale (du CHU) confirme expressément que ce dernier n'a pas à payer la facture qui lui a été adressée, tant qu'une issue transactionnelle ou judiciaire ne sera pas intervenue», indique la direction de l'hôpital dans un communiqué.

Une erreur de l'anésthésiste
Denis Stoeckel s'était vu réclamer 98 462,41 euros par le CHU de Nancy, les frais de séjour à l'hôpital de sa mère, tombée dans le coma à la suite d'une erreur médicale d'un médecin anesthésiste du CHU. Agée de 72 ans, la patiente, était restée dans un état végétatif à la suite d'un surdosage d'anticoagulants alors qu'elle devait se faire opérer d'une opération bénigne.
«Par nécessité, elle a donc été hébergée dans le centre long séjour de l'hôpital», avait expliqué Me Elyane Polèse-Person, l'avocate de Denis Stoeckel, qui avait par ailleurs obtenu la condamnation de l'anesthésiste devant le tribunal correctionnel. Les dommages et intérêts sont toujours en cours de discussion devant le tribunal administratif.
Le directeur général de l'hôpital, Philippe Vigouroux, avait expliqué mardi «comprendre à 100% ce que ressent M. Stoeckel», mais avait souligné qu'il s'agissait «d'argent public» et qu'il n'avait «pas le droit d'en faire cadeau». C'est «à l'assurance de couvrir ces risques : s'il y a eu erreur médicale, (l'assurance) doit prendre en totalité les choses», s'est ému mercredi le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye. «La direction reste à l'écoute de M. Stoeckel», précise le communiqué du CHU.

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