Explications de Thierry Sauvanet, directeur.
Thierry Sauvanet, directeur du casino d'Evaux-les-Bains… (Photo © DR)
THIERRY SAUVANET
.- Le casino d'Evaux-les-Bains est équipé de 50 machines à sous traditionnelles et modernes acceptant les billets et toutes les pièces. Nous avons aussi le Megapot reliés à 225 machines à sous dans 49 casinos pour devenir million-naire. Le jackpot est tombé six fois dont deux fois à 2 et 3 millions. Quatre nouvelles machines à sous viennent d'être installées en exclusivité sur la région avec cinq ni-veaux progressifs dès 50 euros. En deux semaines le jackpot est tombé plus de vingt fois.
I.- Et pour les jeux de table ?
T. S.- Nous avons un black-jack, une roulette anglaise, deux Texas Hold'em Poker. Nous organisons des tournois de poker à 60 joueurs avec une seule mise dès 150 euros. Partouche est leader en France pour ces tournois avec un gain possible d'un million d'euro. Le casino est aussi un restaurant avec soirées cabarets, thés dansant... Un réveillon avec orchestre et le peintre Dom est prévu. Mais la crise touche tous les casinos avec -10 % par an depuis deux ans. Depuis novembre nous sommes en positif. La loi antitabac nous a fait plus de mal que le contrôle obligatoire à l'entrée avec -20% les premiers mois.
I.- Que proposez-vous pour aider les joueurs accros ?
T. S.- Le groupe Partouche s'intéresse au problème depuis plusieurs années en faisant appel à la société Adictel. Nous sommes formés pour repérer les clients qui auraient un souci. Des flyers sont déposés à l'entrée, au contrôle et dans tout le casino avec un n° vert. Adictel nous prévient des appels reçus et nous recevons le joueur pour mesurer son niveau de dépendance. Adictel peut proposer une consultation chez un psychiatre. En général ces joueurs accros n'étaient pas des habitués du casino d'Evaux.
I.- Quelle est la procédure pour se faire interdire de casino ?
T. S.- Le joueur prend contact avec Courses et Jeux, le SRPJ de Limoges est leur correspondant en Limousin. Il rédige une lettre et sera interdit pour trois ans. Plus de 34.000 joueurs sont interdits de casino en France, ils n'étaient que 24.000 en 2006 avant le contrôle généralisé à l'entrée. A Evaux le phénomène est marginal, à la différence de ce que j'ai connu à Juan-les-Pins. Le chiffre d'affaires a baissé de 20% les cinq semaines où nous avions anticipé ce contrôle.
I.- La légalisation des jeux en ligne vous inquiète-t-elle ?
T. S.- Cela fait dix ans qu'on joue sur Internet depuis des sites basés à l'étranger et des milliards d'euros ont quitté la France. La légalisation est une bonne chose mais, si chacun obtient une licence, des emplois seront supprimés dans les casinos. J'espère que les gens iront jouer chez Partouche pour avoir la garantie d'être payé.
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