La dernière portion de la RCEA (Route Centre Europe Atlantique) s'est fait attendre, mais la RN 145 a entamé son dernier chantier, qui devrait lui ajouter, à l'Est, 14,9 kilomètres de 2x2 voies flambant neuves entre Gouzon et Lamaids, à la limite de l'Allier. Gagner en sécurité, favoriser le transit des usagers qui traversent le département, moderniser le réseau routier et désenclaver la Creuse, autant de missions remplies peu à peu par la RCEA.
Les vingt-cinq ans de travaux des 10.000 km du Transsibérien semblent dérisoires, il aura fallu près de trente ans pour que l'intégralité des 90 km de la RN 145 se transforme en véritable axe transdépartemental. Fin 2010, l'Ouest filera d'une traite vers l'Est. La voie rapide a parfois eu des allures d'escargots et si le financement de cette dernière section était bouclé depuis 2005, le tronçon ne sera finalement ouvert à la circulation que fin 2010.
Au total, ces 14,9 km auront mobilisé près de 80 millions d'euros, partagés entre l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France à hauteur de 62,3 millions et la région Limousin pour 11,7 millions.
Le chantier, débuté en 2006, a été découpé en trois sections : Gouzon\Le Sou (2,8 km), Le Sou\RD 917 (8,3 km) et RD 917\Lamaids (3,8 km). « Un premier tronçon de 6 kilomètres à partir de Lamaids est déjà en service explique Francis Buge, chef de chantier de la Direction Régionale de l'Équipement. L'aménagement de cette section de RN 145 se fait sur place, successivement, et travailler sous circulation est parfois compliqué ». Car sur ce tronçon, les deux extrémités se sont faites en doublement de la RN 145 existante, alors que la section centrale est, elle, aménagée en section neuve à partir de Le Sou, tout en laissant ouverte l'ancienne voie à la circulation.
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