samedi 3 octobre 2009

Les buralistes "effrayés" par la hausse du tabac évoquée par Mme Bachelot

Alors qu'il est pratiquement impossible d'acheter un paquet de cigarettes à Evaux les bains (achat possible au casino d'Evaux les bains) , Le président de la confédération des buralistes Pascal Montredon estime "effrayant" et "inacceptable" la hausse de 10% par an et pendant plusieurs années du prix du tabac évoquée vendredi par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

"Le chiffre choc de 10% par an, c'est inacceptable", a réagi M. Montredon interrogé par l'AFP. "Ce serait l'explosion du marché parallèle, que ce soit la contrefaçon, les achats à l'étranger ou via internet", a-t-il ajouté. "Surtout en période de crise !"

"Et je n'ai pas du tout envie de me retrouver comme en 2003 (lorsque les cigarettes ont augmenté de 30%, NDLR) où nous n'avons pas été écoutés et où 4.000 buralistes se sont retrouvés au tapis", a encore expliqué M. Montredon.

Interrogée vendredi sur RMC et BFM TV, Roselyne Bachelot a indiqué être "favorable à une augmentation importante du prix du tabac". Comme on lui parlait de l'augmentation envisagée de 10% par an pendant plusieurs années, elle a répondu: "la ministre de la Santé y est favorable".

"Je plaide pour cela, je ne dis pas que ça va se faire", a-t-elle ajouté, notant que l'annonce serait faite par Nicolas Sarkozy, lors de la présentation de son plan cancer.

De leurs côtés, les fabricants de cigarettes n'ont pas souhaité faire de commentaires.

Une hausse du prix du tabac d'environ 6% et demandée par les fabricants, était prévue le 5 octobre, mais elle a été repoussée de "quelques semaines", Bercy (chargé d'homologuer les prix du tabac, NDLR) préférant "sassurer de sa compatibilité avec le futur plan cancer".

La dernière hausse des prix des cigarettes de 6% remonte à août 2007.

Le patron des débitants de tabac ne s'oppose pas au principe d'une hausse annuelle du prix du tabac, mais "aujourd'hui, il ne faudrait pas aller au-delà de 3% par an".

M. Montredon demande que l'Etat aide les buralistes à se diversifier, à trouver du chiffre d'affaires en compensation de la baisse des ventes de cigarettes.

L'Etat a financièrement soutenu les buralistes à hauteur d'environ 650 millions d'euros entre 2004 et 2008, selon le ministère du Budget.

Aucun commentaire: