mardi 27 octobre 2009

Le plan d'urgence «massif» en faveur des agriculteurs, Député UMP de la Creuse

Le président présente, ce mardi dans le Jura, un plan d'urgence «massif» pour soutenir une filière en difficulté.

Le plan d'urgence «massif» en faveur des agriculteurs, que Nicolas Sarkozy doit annoncer à la mi-journée, suffira-t-il à calmer la grogne d'un des noyaux durs de l'électorat de droite ? C'est peu dire que le président de la République joue gros avec ce déplacement dans le Jura. Le chef de l'État visitera une ferme, à Rahon, puis des ateliers de fabrication de comté à Poligny, avant de prononcer un discours attendu de pied ferme par les exploitants agricoles revigorés par le succès de leurs dernières manifestations et dont le pouvoir de nuisance par des opérations spectaculaires peut ternir l'image de la majorité.

Sans attendre le discours de Nicolas Sarkozy, François Fillon, qui a rencontré des délégations d'agriculteurs en Lorraine et dans la Sarthe, a tiré le premier la sonnette d'alarme. Chef de file de la FNSEA, puissant syndicat agricole, Jean-Michel Lemétayer n'a pas hésité - fait rarissime - à critiquer Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Le syndicaliste espère que les «décisions seront à la hauteur» car il faut, prévient-il, «redonner de l'espoir aux agriculteurs». Le chef de l'État ne doit donc pas rater son rendez-vous avec le monde paysan.

Député UMP de la Creuse et lui-même éleveur, Jean Auclair est moins sévère : «Le président n'est peut-être pas encore assez pénétré de la ruralité, mais je lui fais toute confiance pour nous aider à traverser cette crise. Nicolas doit mesurer que cette crise agricole est du même niveau que celle qui touche l'industrie automobile.» Si les avis divergent sur la personnalité de Nicolas Sarkozy, les élus UMP s'accordent à reconnaître les qualités de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture. «Il fait de la diplomatie agricole et se débrouille très bien, constate un élu de l'Ouest. On a vu ses mérites sur la crise du lait où il a ramené de nombreux pays sur la position de la France.»

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