jeudi 5 mars 2009

Licenciée pour avoir détourné 0,60 EUR, elle gagne son procès aux prud'hommes

AUNEAU (Eure-et-Loir), 5 mars 2009 (AFP) - Les prud’hommes de Versailles ont donné raison à une employée d’un supermarché d’Auneau (Eure-et-Loir) licenciée par son employeur en novembre 2008, pour avoir détourné 60 centimes sur sa carte de fidélité personnelle, a-t-on appris de sources concordantes.

La justice a annulé en février le licenciement et condamné le supermarché Atac à lui verser près de 16.000 de dommages et intérêts pour "licenciement en l’absence de cause réelle et sérieuse", ainsi que 1 380 EUR pour "licenciement vexatoire", a dit la victime, confirmant une information parue dans Libération. La société Atac a déclaré jeudi à l’AFP qu’elle n’allait pas interjeter appel de la décision et qu’elle avait proposé à son ancienne employée de la réintégrer. "Nous n’étions pas au courant de cette affaire avant le jugement des prud’hommes", a précisé l’enseigne. Marie-Christine, ancienne conseillère municipale d’un village voisin et employée chez Atac depuis 7 ans a été convoquée par le responsable du magasin le 6 novembre 2007. "Le directeur m’a sorti un listing où il avait surligné trois lignes correspondant à trois passages en caisse pour lesquels ma carte de fidélité personnelle a été créditée de 60 centimes d’euro en tout", a expliqué à l’AFP Marie-Christine, indiquant qu’il l’avait soupçonnée d’avoir tenté de profiter du passage en caisse d’un client. Le directeur lui reprochera finalement le détournement de 40 centimes. Marie-Christine a été licenciée le 2 février 2008. Après avoir longuement réfléchi, l’ancienne employée d’Atac s’est rendu compte que les passages en caisse qui lui étaient reprochés auraient pu été effectués par son ex-mari qui ne lui avait pas redonné sa carte.

Aucun commentaire: