L'engouement pour le Téléthon n'est plus à démontrer dans le Val de Morteau (Doubs). Chaque année une commune différente accueille l'événement, organisé par des bénévoles qui déploient toujours un peu plus d'énergie pour battre des records de dons.
L'année 2007 a d'ailleurs été un bon cru, permettant de récolter pas moins de 99.632 euros de dons.
Mais une fois les frais de fonctionnement déduits, l'A.F.M. (Association Française contre les Myopathies) a reçu la modeste somme de ... 4.383 euros !
Les bénévoles ainsi que l'A.F.M. ont été tout aussi surpris que vous, à tel point qu'une enquête a été ouverte pour tenter de découvrir ce qui justifiait cet écart gigantesque, craignant un détournement de fonds.
Que nenni, "pas de malversation financière" explique l'A.F.M. dans C'est-à-dire (le journal local), juste un problème de gestion. En effet, l'organisation avoue avoir "manqué de vigilance" sur ses frais de fonctionnement, s'octroyant entre autres, la location d'un chapiteau géant ayant fortement plombé la note. Et contrevenant au contrat signé avec l'AFM qui prévoit de ne pas engager des frais supérieurs à 10% aux dons escomptés.
Joint par Le Post, Jean-Louis Da Costa, responsable national des manifestations du Téléthon, confirme: "Il ne s'agit pas de malversations mais d'un défaut d'organisation et d'un dérapage des dépenses".
Alors où sont passés ces 95.000 euros ?
"Nous avons demandé le justificatif de chaque dépense. Il y a donc ce fameux chapiteau qui a coûté à l'organisateur 33.000 euros. Il y a l'achat de différents produits et objets mis en vente sur les stands ou en loterie, pour 45.000 euros. Le reste concerne des dépenses publicitaires, des frais de chauffage et de sécurité. Rien d'anormal..."
Pourquoi avoir engagé autant de frais ?
"Il s'agit vraiment d'un problème de gestion. Mais les organisateurs ont également joué de malchance. Normalement, un village Téléthon obtient de nombreux soutiens de commerçants, d'entreprises et de collectivités locales pour la prise en charge des dépenses. Sur ce cas précis, il n'y en a pas eu autant qu'escompté.
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