mardi 22 juillet 2008

Evaux-Saint Pierre (chanoines augustins)


C'est le transfert à Évaux de l'ermite berrichon Marien par Grégoire de Tours au VIe siècle, qui suggère la création d'un sanctuaire. Marien était un ermite qui vivait à la fin Ve siècle, début VIe siècle près d'Évaux, au confluent du Cher et de la Tardes. Il serait mort en 513, en tombant d'un pommier. Un seigneur du lieu, peut-être Adalbert d'Aubusson, en a peut-être profité de ce transfert pour donner un peu de panache à sa place forte, et le vocable de Saint Pierre lui fut donné. Mais cette fondation est si ancienne, VIe siècle, qu'il est difficile d'affirmer que cette version des faits est la bonne. La première mention d'un monastère de chanoines réguliers augustins date de 936 dans une donation de l'église de Chantelle. Ces chanoines sont à cette date sous la tutelle du prévôt Widrad, et sous la dépendance de l'évêque et du chapitre de Limoges. Les reliques de saint Marien furent retrouvées au XIIIe siècle dans un sarcophage de l'église des chanoines de Saint-Pierre, peut-être une translation de l'église Notre-Dame contiguë à celle des chanoines. Le renom d'Evaux lui attire de nombreuses donations d'églises. Vu l'ampleur de son expansion nous avons affaire à une opération de christianisation d'un territoire très vaste. La liste des églises acquises, donc déjà construites, est impressionnante bien que non limitative...! Car le Pape Adrien IV lui confirme ses droits sur 71 églises paroissiales. Un patrimoine à visiter, toutes ces églises sont romanes donc intéressantes... La communauté fut dissoute au XVIe siècle et le monastère passa aux Génovéfains; lequel fut détruit à la Révolution.