lundi 12 mai 2008

13 Mai La guerre de trop


La guerre de la Succession d'Espagne trouve son origine deux ans plus tôt, dans la désignation du duc d'Anjou, petit-fils du roi de France, comme nouveau roi d'Espagne sous le nom de Philippe V. Cette entrée de la puissante dynastie des Bourbons en Espagne est d'abord acceptée par les autres puissances européennes.

Mais Louis XIV prend plaisir à multiplier les provocations. Malgré une clause du testament de l'ancien roi d'Espagne, il conserve au duc d'Anjou ses droits au trône de France au cas où la branche aînée viendrait à s'éteindre. Il soutient aussi les prétentions de l'ancien roi d'Angleterre Jacques II Stuart. Enfin, il fait occuper les Pays-Bas espagnols (l'actuelle Belgique) par ses troupes.

L'irruption de la flotte française dans le domaine colonial espagnol achève de convaincre l'Angleterre et les Provinces-Unies de la nécessité de contrecarrer les ambitions françaises. Le roi d'Angleterre, Guillaume III de Nassau-Orange, également stathouder (gouverneur) des Provinces-Unies (les Pays-Bas actuels), suscite à La Haye une Grande Alliance contre Louis XIV.

La coalition réunit l'Angleterre, les Provinces-Unies, la Prusse et l'Autriche. Plus tard s'y associeront le Danemark puis le Portugal et la Savoie. Au total plus de 250.000 hommes et 300 vaisseaux. Pour lui faire face, la France, qui reste de loin le plus puissant pays d'Europe, conserve le soutien de l'Espagne, bien sûr, ainsi que des souverains de Bavière et de Cologne. Au total 200.000 hommes et seulement une centaine de vaisseaux.