samedi 13 juin 2015

L’ADRT, l’Agence de développement touristique de la Creuse

 Autour de son nouveau président, Nicolas Simonnet, l’ADRT souhaite une offre touristique plus structurée, connectée et médiatisée pour le département.? - bruno barlier

Autour de son nouveau président, Nicolas Simonnet, l’ADRT souhaite une offre touristique plus structurée, connectée et médiatisée pour le département.? - bruno barlier
L’ADRT est le bras armé du Conseil départemental pour le tourisme. Le changement de majorité la dotée d’un nouveau président, Nicolas Simonnet qui, sans changer les objectifs, veut une offre touristique plus structurée, connectée et… médiatisée.

Mieux vendre la Creuse. Ou, plus exactement, mieux la louer, dans tous les sens du terme, c'est l'ambition affichée par le nouveau bureau de l'ADRT (*), désormais présidée par Nicolas Simonnet. Le 29 avril dernier, le socialiste Roger Bléron a donc logiquement cédé la présidence de l'Agence au sixième vice-président de la nouvelle majorité départementale puisque l'ADRT est l'opérateur du Conseil départemental (CD) pour tout ce qui touche au tourisme.
Se bouger pour
se connecter à la grande Région
Un nouveau bureau qui n'a pas fait le grand ménage. Renouvelé pour moitié, on y trouve aux vice-présidences Laurent Daulny (5 e vice-président du CD) et Gilles Boussageon (Office d'Évaux-les-Bains) qui va prendre en charge les offices de tourismes à l'ADRT. Mais on y retrouve aussi réélus Jean-Pierre Deras (en charge de Clévacances) ainsi que Pierre Auger (président de l'Office de tourisme du Grand Guéret) comme trésorier et, en tant que secrétaire, Valérie Lanusse (Logis de France). Entre les anciens et les nouveaux, de toute manière, il y a un accord de fond pour suivre les prescriptions du Schéma de développement touristique (SDT) 2015-2020.
Nouvelles priorités
Alors, rien ne change ? Pas si sûr. Car, dans la boîte à outils du SDT, Nicolas Simonnet, s'il a repris les trois axes forts, a érigé des priorités calées sur le leitmotiv de la présidente Valérie Simonet : cesser le saupoudrage pour des financements plus efficients. Entre les lignes, on devine que des choses vont changer et des partenaires être, sinon bousculés, du moins incités à (se) bouger. Le tout au rythme soutenu d'un rattrapage du retard de la Creuse dans les nouvelles technologies, notamment connectées, avec au bout de la route une place à se faire au soleil de la grande Région.
« Il faut être là où les touristes sont, défend Nicolas Simonnet, et être performant sur l'information et l'accueil du public ». Un objectif à atteindre en appuyant la structuration des Offices de tourismes. La Creuse en compte quinze, est-ce trop ?
Mutualiser pas rationaliser
Cela n'est pas dit, juste suggéré lors qu'est cité l'exemple de l'Aquitaine, future reine mère de la grande région, qui a fait passer ses OT de 215 à… 155. « Sans baisse des effectifs, s'empresse de prévenir le nouveau président. « Une mutualisation cela ne signifie pas une rationalisation », complète Laurent Daulny. L'idée est d'atteindre un seuil où ces Offices mutualisés pourront plus efficacement accueillir les touristes, épauler les hébergeurs et orienter tout ce beau monde sur les ressources de territoires érigés en pôle. Une Creuse répartie en pôles touristiques ? L'idée fait son chemin dans l'esprit du président de l'ADRT qui esquisse un pays de Guéret polarisé sur les sports nature, un pôle nord-ouest sur la Vallée des peintres, un autre qui filerait au sud vers la tapisserie…
Mais la priorité qui parcourt toutes les autres c'est Internet et les réseaux sociaux devenus les principaux vecteurs de l'économie touristique. Connecter la Creuse en partant d'un constat douloureux : moins de 30 % des locations de vacances en Creuse proposent le Wi-Fi. Est-ce si grave, les vacances ne sont-elles pas faites pour « déconnecter » ? « Une étude, corrige Sébastien Debarge, directeur de l'ADRT, a révélé que les trois premiers critères discriminants d'une location touristique sont, dans l'ordre : les animaux sont-ils acceptés ? Avez-vous le Wi-Fi et… une piscine ? ».
Avoir le Wi-Fi
chez des hébergeurs
prêts à la réservation en ligne
Et la solution pour (re) connecter la Creuse, l'ADRT l'a déjà : la Tourist Box, soit des terminaux Wi-Fi prévus pour les hébergeurs et les sites de villégiatures dont l'Agence creusoise a négocié les tarifs (améliorés) avec l'opérateur. Un premier pas qui ne se passera de faire entrer dans la danse les opérateurs historiques, les collectivités et le renforcement du réseau haut et très haut débit du département.
Web toujours sur l'axe 2 du SDT qui entend « renforcer la mise en marché » et part d'un autre constat : un tiers, seulement, des hébergeurs creusois sont en ligne. Et beaucoup de ces sites ne proposent pas encore de réservations en ligne. La mise en réseau des acteurs touristiques et ces offices de pôles à faire émerger pourraient avoir cette priorité en ligne de mire.
Pôle toujours avec l'ambition de renforcer le positionnement des Creusois sur les sports nature, en partant du fort potentiel du pays de Guéret. En bâtissant, là aussi, un réseau entre « des acteurs compétents et professionnels » mais souvent trop isolés pour enclencher un effet d'entraînement autour de ces offres. « Et ce, alors que nous sommes à proximité immédiates de bassins émetteurs (3 h 30 de Paris, Toulouse, Lyon) de week-ends et de courts séjours sur ces thématiques ».
Le virtuel et le naturel… le chemin est balisé.

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