Le numéro deux français des casinos, Groupe Partouche, en difficulté financière, a annoncé lundi avoir vendu son casino belge de Dinant et un ensemble immobilier aux Etats-Unis, lui permettant de récupérer environ 12,5 millions d'euros.
Ces ventes font partie d'un plan de désinvestissement mis en place par le groupe et interviennent après celles annoncées début novembre de son casino belge de Knokke et d'actifs immobiliers en Espagne et en France, pour un total de 26 millions d'euros.
Le président du directoire du groupe, Fabrice Paire, a expliqué à l'AFP qu'"il n'y a pas à proprement parler de plan de cessions dans le cadre du plan de sauvegarde" du groupe, mais que ces cessions étaient "un effet collatéral" de la procédure de sauvegarde.
Groupe Partouche s'était placé fin septembre sous procédure de sauvegarde après le refus de ses créanciers dont le fonds américain Oaktree de réaménager sa dette (233,7 millions d'euros d'encours) et M. Paire a dit à l'AFP avoir "bon espoir que les choses soient terminées fin mars", c'est-à-dire que le Tribunal de Commerce de Paris entérine un plan de sauvegarde adaptant le rythme des remboursements.
Concernant les cessions, "nous avions dit depuis 2008 - depuis que nous connaissions une activité un peu défavorable - que nous souhaitions nous séparer de certains actifs non stratégiques, comme des fonds et des murs d'hôtels. Beaucoup d'acquéreurs potentiels attendaient de voir comment notre situation allait évoluer (dans l'espoir de réaliser l'acquisition au prix le plus bas possible, ndlr). Du coup rien ne se finalisait. L'ouverture de la procédure de sauvegarde a eu un effet déclencheur. Certains acquéreurs se disent que bientôt nous n'aurons peut-être plus besoin de vendre", a expliqué M. Paire.
Le casino de Dinant a été cédé pour 10,75 millions d'euros. Cet établissement a réalisé sur l'exercice clos au 31 octobre 2013, hors activité internet, un produit brut des jeux de 6,2 millions d'euros et contribué négativement à l'excédent brut d'exploitation du groupe à hauteur de -200.000 euros.
Le site internet wwww.partouche.be lié à ce casino ne fait partie de la transaction, a précisé Groupe Partouche.
"On estime avoir fait de belles affaires en vendant Knokke et Dinant", a souligné M. Paire.
Par ailleurs, Groupe Partouche a cédé son ensemble immobilier de Reno aux Etats-Unis pour 2,2 millions de dollars (1,6 million d'euros). "Il s'agit des murs d'un ancien hôtel-casino inexploité depuis dix ans", a précisé le patron de Groupe Partouche.
En France, le groupe souhaite se séparer aussi des murs et des fonds de trois hôtels accolés à des casinos qu'il exploite, à Juan-les-Pins, à Lyon et à Divonne-les-Bains, a indiqué M. Paire. "On a des discussions. Mais c'est plus difficile que pour Knokke ou Dinant car c'est plus gros", a-t-il dit.
Il n'a pas confirmé avoir transmis aux créanciers du groupe un plan prévoyant un étalement de la dette sur dix ans, comme l'indiquait Le Figaro mi-décembre. "La procédure est confidentielle. Mais on se place effectivement sur une perspective d'étalement pour redonner du souffle au groupe", a dit M. Paire.
Au cours de son exercice décalé 2012-2013, Groupe Partouche a vu son chiffre d'affaires reculer de 3,2% à 436,4 millions d'euros. Les résultats annuels sont attendus fin janvier.
Profondément ancrée dans notre histoire, fabriquée à l’origine par les « chaircuitiers », la charcuterie française qui ne ressemble à nulle autre, se caractérise par un large éventail de produits, une grande variété de saveurs et d’ingrédients issue des traditions et des terroirs.
