vendredi 14 septembre 2012

Cumul des mandats : l'opposition tire à vue dans la creuse


Vincent Turpinat et Nicolas Simonnet tirent à vue sur Jean-Jacques Lozach et Michel Vergnier. - 
Cumul des mandats : l'opposition tire à vue
Dans son édition du 30 août, La Montagne faisait le tour des positions des parlementaires socialistes en Limousin sur le cumul des mandats (*). Le conseiller régional UMP Vincent Turpinat et le conseiller général UMP de Chambon-sur-Voueize, Nicolas Simonnet, n'ont pas tardé à réagir.
« Le cumul, c'est maintenant », détournant le slogan du candidat Hollande pour mieux ironiser, ils jugent « scandaleuses » les déclarations des deux parlementaires socialistes creusois, Michel Vergnier et Jean-Jacques Lozach, sur le non-cumul des mandats. Cible privilégiée, le député maire de Guéret qui souhaite conserver ses mandats. « De qui se moque-t-on ? », s'interrogent les deux UMP en rappelant que Michel Vergnier a fait campagne pour Martine Aubry puis a soutenu François Hollande. Lequel a inscrit « noir sur blanc » le non-cumul des mandats dans son programme « adopté à 80 % par les socialistes ».
Vincent Turpinat et Nicolas Simonnet tirent à vue sur Jean-Jacques Lozach et Michel Vergnier. - TIJERAS Mathieu« Rien n'interdit à Michel Vergnier d'être simple conseiller », sourient-ils. Et d'attribuer sa position à une « inextinguible soif de pouvoir. Nous sommes confrontés à une baronnie de socialistes, des professionnels de la politique qui ne veulent rien lâcher. »
Quant au président du conseil général de la Creuse, Jean-Jacques Lozach, et sa légendaire prudence, les deux hommes l'accusent de mener la politique de « l'autruche pour éviter de parler du sujet ». « Mais, promet Nicolas Simonnet, nous l'interpellerons sur le sujet lors de la prochaine session plénière du conseil général ». L'opposition fourbit déjà ses armes…
(*) Dans ce reportage, nous n'avions passé qu'une part des positions que nous avaient détaillées Michel Vergnier et Jean-Jacques Lozach. Les voici in extenso : Michel Vergnier, « Le document que les parlementaires socialistes ont ratifié à l'époque, dont parle Martine Aubry, disait clairement que nous appliquerions un règlement interne ou une loi. Là, une loi va être discutée à l'automne, à quoi sert de s'appliquer un règlement ? D'autant plus que Lionel Jospin a été chargé d'une étude sur la moralisation de la vie politique, à quoi bon lui couper l'herbe sous le pied ? En outre, avant de me présenter aux législatives, j'avais consulté les militants en leur mettant le contrat en main : j'y vais si je peux conserver mes autres mandats. Ils ont accepté et j'ai fait campagne ». Pour Jean-Jacques Lozach : « Personnellement, je ne suis pas tenu par l'engagement dont parle Martine Aubry puisque je n'ai été élu au Sénat qu'en 2011. Sur le fond, je suis favorable à une loi qui s'applique à tous et qui sera discutée dans quelques semaines. Jean-Marc Ayrault en a d'ailleurs rappelé les grandes lignes : pas de mandat exécutif local – présidence, vice-présidence, poste d'adjoint – avec un siège de parlementaire, mais la possibilité d'être conseiller régional, général ou municipal… »

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