
Interrogé sur les mesures envisagées pour boucler le budget 2012, le ministre a confirmé mardi que le gouvernement s'en tiendrait à la hausse des prix du tabac prévue par son prédécesseur. «Il est prévu une hausse du tabac de 6% au mois de septembre, c'est dans le plan de hausse qui avait été prévu par le gouvernement précédent en accord avec la filière. Ce plan sera respecté», a déclaré Jérôme Cahuzac sur BFM TV.
La hausse va faciliter la «hausse du marché parallèle» selon les buralistes
C'est «trop tôt et trop fort», estime le patron des buralistes, Pascal Montredon, qui craint que cette annonce d'une augmentation dès septembre ne conduise beaucoup de vacanciers «à faire le plein de cigarettes achetées moins cher à l'étranger». «La dernière hausse a provoqué un fort ralentissement des ventes, entre -4% à -5% des ventes en France, preuve d'une hausse du marché parallèle». Les cigarettes sont en effet moins chères en Belgique, au Luxembourg et en Espagne (jusqu'à - 30%). Dans les zones frontalières, les baisses atteignent -8 à -10%. Sans négliger les achats sur internet, ou illégalement dans la rue.
Le président de la confédération des buralistes se veut «prudent» : «On ne sait pas comment va se comporter le marché». Le porte-parole de British American Tobacco, Yves Trévilly, rappelle que la dernière hausse de 6% (soit 30 centimes par paquet) a provoqué une baisse des «ventes officielles», soit «un manque à gagner de 500 millions d'euros pour l'Etat».
Grâce aux augmentations de prix, et malgré la baisse des volumes, le marché reste en croissance en valeur (+2,7% de janvier à avril 2012, par rapport aux mêmes mois de 2011). En 2011, le tabac a rapporté 13,7 milliards d'euros à l'Etat sous forme de taxe et de TVA. L'essentiel est affecté au budget de la santé.
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