Ce mercredi, la reprise du trafic aérien devrait s'intensifier en France.
L'essentiel des rapatriements devraient même être réglés dans les 48 heures. C'est en tout cas, ce qu'a assuré mardi soir le gouvernement. Si le trafic est soumis aux aléas des vents et du volcan islandais, le centre d'observation des cendres volcaniques de Toulouse était plutôt optimiste mardi en fin d'après-midi : le nouveau nuage de cendres décelé lundi soir devrait épargner la France pour l'essentiel.
Borloo : «Assurer 100% des vols long-courriers»
A l'issue d'une réunion avec les professionnels du tourisme et du transport, le ministre de l'Ecologie et des Transports, Jean-Louis Borloo a déclaré mardi soir que «l'objectif est d'assurer demain (mercredi) 100% des vols long-courriers et 60% des vols moyen-courriers». Mardi, le trafic long-courrier a été assuré à environ 90% et le trafic moyen-courrier à 30%, pour l'ensemble des compagnies, a précisé le ministre.
Air France prévoit notamment d'assurer mercredi 100% de son programme long-courrier, «la quasi-totalité» de ses vols moyens courriers, sauf vers l'Europe du Nord et du Nord-est (si les espaces aériens restent fermés), et plus de la moitié de ses vols intérieurs. Par ailleurs, les compagnies à bas prix pourraient reprendre beaucoup de leurs vols mercredi.
Le Quai d'Orsay : «70 000 Français encore bloqués à l'étranger»
Jean-Louis Borloo avait estimé vers 19h30 qu'«on est dans l'ordre de grandeurs des deux tiers de rapatriements à minuit (ndlr: mardi) et nous espérons 100% dans les 48 heures». Au-delà de ce délai, le ministre a toutefois indiqué qu'il resterait probablement des cas isolés de passagers encore bloqués. Les tours opérateurs estiment à 20 000 le nombre de leurs clients à rapatrier. Mardi en soirée le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero a indiqué que «70 000 Français encore bloqués à l'étranger à 21h40». Le ministre de l'Ecologie avait toutefois prévenu: «Il faut bien avoir en tête qu'on n'est pas revenu à la normale, que cela reste une situation de crise, qu'il y aura encore beaucoup de retard, beaucoup de modifications de vols et de déconvenues.»
Des couloirs aériens prévus vers la Bretagne, l'Alsace et la Suisse
Des couloirs devraient être ouverts vers la Bretagne, Strasbourg et la Suisse, s'ajoutant à ceux déjà ouverts depuis Paris vers Bordeaux, Toulouse et Marseille, a détaillé le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau sur Europe 1. Mardi, les aéroports de province avaient repris leur activité, les «navettes» (vols intérieurs à haute fréquence) vers les grandes villes de province devant être privilégiées.
Ainsi, les vols reprenaient progressivement mardi à l'aéroport de Lyon, qui a officiellement rouvert lundi soir à 20 heures, avec 41 vols déjà assurés en fin d'après-midi, selon la direction de l'aéroport. «L'accès à l'aéroport Lyon-Saint Exupéry est toujours limité par un corridor aérien ramenant à 20 le nombre de mouvements possibles (10 atterrissages et 10 décollages par heure) contre 52 habituellement», a précisé la direction.
De même le rapatriement des passagers bloqués s'est intensifié dans la journée de mardi à Marseille, avec l'accueil de 90 vols et 9.000 personnes supplémentaires, tandis que le trafic régulier continuait de reprendre progressivement. Montpellier a accueilli quatre vols en provenance d'Egypte et leurs 610 passagers. En revanche, l'aviation d'affaires restait largement interdite de vol mardi, des autorisations n'étant attribuées que sur dérogation, tandis que les vols privés restaient autorisés.
le parisien
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