Une crise sévère couve dans le monde agricole qui commence à se demander, dans les régions extensives comme la Creuse, s'il a encore un avenir.
Fièvre catarrhale, hausse du prix des carburants, baisse des cours : le malaise se généralise.
Face à une crise, le monde agricole a toujours su se mobiliser et arracher des compensations aux pouvoirs publics. Mais, depuis quelques mois, ce n’est à une crise mais au moins à trois concomitantes qu’ils doivent faire face. Et là, ça commence à faire beaucoup entre la FCO, la hausse des prix des carburants et des engrais et une baisse des cours pour couronner le tout.
Quitter le métier
« La situation est dramatique, explique Philippe Monteil, le président de la FDSEA de la Creuse, les agriculteurs n’ont plus de trésorerie et beaucoup sont désormais structurellement installés dans le rouge ».
« Je connais des jeunes qui se sont installés il y a quelques années, et qui, aujourd’hui, réfléchissent au meilleur moyen de quitter la profession, renchérit Christophe Alabergère, le président des Jeunes Agriculteurs du département, c’est dire la gravité de la crise ».
Face à cette dure réalité, les agriculteurs n’ont pas, dans un premier temps, perdu leurs réflexes : manifester leur colère. Ils le feront, mardi 16 septembre, à Clermont-Ferrand où se retrouveront les agriculteurs des vingt-deux départements du Grand Massif Central, autrement dit du bassin allaitant du centre de la France.
Car ce sont bien avant tout les éleveurs des régions extensives qui souffrent actuellement, contrairement aux céréaliers qui, après avoir longtemps profité des primes de la PAC, engrangent les bénéfices de la hausse des cours. (...)
L'intégralité de cet article, à lire dans l'édition Creuse de La Montagne du 5 septembre 2008.
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